lundi 21 septembre 2009

"Immobilisme" en matière de mobilité ...

La semaine passée était consacrée à la mobilité. Thème capital aux enjeux essentiels : densité de circulation qui atteint le seuil de saturation, embouteillages monstrueux, pertes de temps, dangers en matière de sécurité routière, pollution galopante, ...

Nos routes et nos villes sont devenues "infréquentables" à certaines heures de la journée.

Dans de nombreuses communes des activités de sensibilisation aux problèmes de mobilité étaient organisées ce weekend. A Montigny-le-Tilleul, pas grand chose à se mettre sous la dent. Une brocante de vélos, un circuit "sécurité routière" pour les enfants, des animations par la police locale, ... c'est à peu près tout.

Le thème de cette année était pourtant bien choisi : la mobilité scolaire. Quiconque passe par les écoles aux heures d'entrée ou de sortie des classes peut témoigner du problème. Peu d'enfants se rendent à l'école à pied, peu de parents organisent du covoiturage, chacun essaie d'amener son enfant au plus près de la porte d'entrée.

Sur ce thème rien de concret n'a été entrepris par le Collège. Une circulaire officielle suggérait "qu'une communication soit faite autour des bonnes pratiques prises par la Commune afin d'améliorer la mobilité, l'accessibilité et la sécurité aux abords de l'école et sur le chemin de l'école."

Les idées ne manquent pas :

  • Faire un relevé de tous les "points noirs" de la commune en matière de trottoirs : certains sont en mauvais état, à d'autres endroits il n'en existe pas !
  • Se mettre "dans la peau" des usagers faibles pour évaluer les dangers et les manques : les personnes à mobilité réduite, les petits enfants, les personnes âgées, les enfants en landau, les cyclistes, ...
  • Réunir les directions des écoles, les responsables d'associations de parents, la Ligue des famille, la police locale, ... pour aborder ensemble la mobilité scolaire : comment diminuer le nombre et l'intensité des problèmes ?
  • Réfléchir à des lieux de rassemblement des enfants pour aller à pied à l'école, en groupe, sous la guidance d'adultes ?
  • Activer sans tarder le Conseil consultatif des cyclistes, quitte à démarrer le travail avec moins de personnes que le nombre prévu dans les statuts !
  • Organiser des ballades à vélo en famille pour valoriser les sentiers et les rues sécurisées de l'entité.
  • Organiser des soirées rencontres pour comprendre les enjeux de la mobilité et mettre en évidence les atouts des transports en commun, du covoiturage, etc...
  • Pointer les rues où il y a manifestement un problème de parking.
  • Se questionner sur l'intérêt de mettre complètement à sens unique les rues de Cousolre et Albert 1er à Landelies ?
  • Faire appel à des associations spécialisées qui peuvent nous aider à réfléchir.
  • Consulter d'autres communes semblables à la nôtre pour faire un inventaire de bonnes pratiques.
  • etc, etc, ...

Nous avons une CCATM dans la commune : une Commission Consultative de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité. Il faut lui demander de travailler sur ce sujet, de rendre un avis et de faire des propositions concrètes ?

Je suis persuadé que les Montagnards et Landelins seront intéressés par ces questions qui touchent leur quotidien. Certains n'hésiteraient pas à participer à de tels cercles de réflexion.

Encore faut-il que le Collège ... se mobilise !


vendredi 18 septembre 2009

Pas de Ghislenghien à Landelies

Ambiance détendue hier pour le Conseil de reprise, après des vacances dont apparemment chacun a bien profité. Plusieurs sujets importants figuraient à l'ordre du jour :

  • Les travaux de rénovation et d'agrandissement de la maison communale ;
  • L'augmentation du capital de Dexia ;
  • Les subsides communaux aux associations culturelles, sportives, patriotiques et aux mouvements de jeunesse ;
  • Le nouveau règlement général de police ;
  • Le règlement communal en matière de délinquance environnementale ;
  • ...
En "Divers" j'ai questionné le Collège sur plusieurs points d'actualité :
  • les antennes GSM ;
  • le projet Fluxys à Landelies ;
  • et la mobilité scolaire.

De tout cela nous reparlerons en détail dans les semaines à venir, à raison de deux messages par semaine. Aujourd'hui je vous entretiendrai des projets de la société Fluxys sur le territoire de Landelies.

Fluxys
est le gestionnaire indépendant de l'infrastructure de transport, de transit et de stockage de gaz naturel en Belgique. Son nom évoque évidemment la catastrophe de Ghislenghien. Le 30 juillet 2004 une conduite de gaz explosa, faisant 24 morts et 132 blessés. Un procès est actuellement en cours.

Ce souvenir douloureux pour tout notre pays a bien sûr incité le Collège à la plus grande vigilance lors de l'analyse d'une demande de permis déposée par la société Fluxys. Une conduite de gaz, d'un diamètre de 60 cm et enfouie à 1 m de profondeur, traversera Landelies afin d'alimenter en gaz naturel l'entreprise Duferco.

Plusieurs questions sont évoquées lors de l'analyse du dossier :

  • l'hypothèque qui pèse sur la réserve immobilière de Landelies ;
  • la traversée d'un verger pommier important ;
  • la traversée de l'emplacement du futur parc à container ;
  • la proximité des carrières, et donc la question des tirs de mines ;
  • la profondeur unique d'enfouissement à 1 mètre qui est suffisante par endroits, insuffisante à d'autres :
  • ...
La Commune a demandé des précisions et des engagements à la société. Celle-ci n'a pas répondu, ... si ce n'est pas le dépôt d'un nouveau permis qui doit être octroyé ... par la Région wallonne. Tentative "douteuse" pour mettre la Commune hors jeu.

Le Collège va donc écrire au Gouvernement wallon pour l'informer avec précision des enjeux du projet et l'avertir des responsabilités qui sont et seront les siennes en cas de problèmes.

Encore deux remarques avant de se quitter :

  • Toujours pas de présence de la Nouvelle gazette pour relayer nos débats ;
  • Bonne ducasse d'Jean à Landelies


mercredi 9 septembre 2009

Bernard Wesphael veut changer la culture politique

Le 8 septembre paraissait dans Le Soir un article intéressant intitulé "Assez de la particratie". Bernard Wesphael, chef de groupe Ecolo au Parlement de la Région wallonne, veut être "plus que regardant vis-à-vis du gouvernement wallon". Et ce malgré le fait que son parti soit une des composantes de la nouvelle majorité PS - Ecolo - cdH.

"Confiant, ne veut pas dire aveugle. Je souhaite que l'on change la culture politique. C'est urgent. Les parlementaires n'ont pas assez de liberté d'action.Ils n'ont pas, ou peu, la capacité de forcer le débat sur leurs propositions sous peine de représailles. Cela inhibe beaucoup d'entre eux, lesquels souffrent de leur statut de porteur d'eau ou de presse bouton."

Il affirme avec force "qu'il n'y a pas d'incompatibilité entre une cohésion forte au sein de la majorité et un dynamisme parlementaire. Il faut que les parlementaires puissent oser interpeller, agir, avec leurs tripes, avec leurs convictions."

Quel rapport avec Montigny-le-Tilleul, me direz-vous ?

Il y a tout juste un an je quittais la majorité MR-cdH à Montigny-le-Tilleul et décidais de siéger comme conseiller cdH indépendant. Précisement parce que le Collège n'ouvre pas le dialogue avec sa propre majorité. Les conseillers MR et cdH sont cantonnés dans un rôle de "porteurs d'eau ou de presse bouton".

Apparemment ce rôle leur convient. Pas à moi !

Je considère que la loyauté au Collège et au programme de majorité ne peut empêcher un regard critique, et surtout un questionnement et un apport de suggestions. Véronique Cornet et Anne-Marie Corbisier ne l'entendent pas ainsi. Elle sont à mes yeux partisanes de la vieille culture politique. Celle que dénonce Bernard Wesphael et dont il dit qu'il est urgent de la changer.

C'est bien cela mon objectif : sans agressivité, avec rigueur et conviction, poser les questions que la majorité n'ose pas poser, suggérer des alternatives, faire des suggestions, remettre des habitudes en question, débusquer les abus éventuels, confronter le Collège à certaines incohérences et le contraindre à appliquer des règles ... qu'il a lui-même édictées.

Et pourquoi pas envisager pour l'avenir un mouvement qui se situe au-delà des partis et réunit les promoteurs d'une nouvelle culture politique ?

La réflexion est ouverte ... !