samedi 26 juin 2010

119 - Un ministre à l'écoute

Ce mercredi 23 juin, la locale du parti Ecolo invitait le Ministre Philippe Henry à une rencontre citoyenne. Une soirée qui met en lumière la capacité d'écoute du ministre, mais aussi sa difficulté à donner des réponses claires.

Une quarantaine de personnes ont répondu à l'invitation du parti Écolo de Montigny-le-Tilleul pour une rencontre de 2 heures avec Philippe Henry, ministre wallon de la Mobilité, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement.

Dans le public on relevait peu de personnes de Montigny. Par contre plusieurs communes voisines étaient représentées :

  • Charleroi pour la question du refus de l'allongement de la piste de l'aéroport de Gosselies
  • Froidchapelle pour des autorisations contestées de survol du territoire
  • Fontaine l'Evêque et Leernes pour le problème de la conduite de gaz Fluxys
  • Gozée pour une question de règlement communal d'urbanisme
Ont encore été abordés : la taxe déchets, le principe du pollueur payeur, la production excessive de déchets, les canettes retrouvées dans les champs de petits pois, etc...

Trois mandataires communaux de Montigny-le-tilleul assistaient aux débats : Anne-Marie Corbisier, échevine cdH de l'Aménagement du territoire, Sébastien Bousman, conseiller PS, et Francis Bruyndonckx, conseiller indépendant.

Trois choses m'ont particulièrement frappé au cours de la soirée :

  • Le besoin des citoyens de poser leurs questions au Ministre. Le ton n'était pas revendicateur. Les arguments étaient développés sereinement et le discours était généralement positif.
  • La capacité d'écoute du ministre Henry : chacun a pu expliquer avec quantité de détails sa situation, ses interrogations, ses "incompréhensions"... sans être interrompu ! Plusieurs personnes ont exprimé leur satisfaction d'obtenir des explications, parfois des réponses. Ils ont affirmé se sentir entendus et respectés.
  • La difficulté du Ministre de donner des réponses précises. Je ne sais pas si les citoyens sont repartis rassurés. Par contre j'ai senti le ministre très interpellé (pour ne pas dire choqué?) par les échos des citoyens dénonçant certains agissements de Fluxys.

Il me reste deux commentaires plus généraux à propos de l'information :

  • L'information reste un problème à Montigny-le-Tilleul : pourquoi de tels sujets ne sont-ils abordés au Conseil communal que dans la mesure où je prends l'initiative de questionner le Collège ? L'affaire Fluxys en est un bon exemple. Mais je pourrais encore citer la carrière Saint-Martin, le site de Forte Taille, la clef de répartition des frais de l'ICDI, les antennes GSM, les dépenses excessives de l'ISPPC, ...
  • Bravo aux responsables de la locale Ecolo pour leur initiative intéressante qui contribue à rapprocher le citoyen du politique. Mais, quel sera le suivi apporté aux questions ? Il ne faudrait pas décevoir "une fois de plus" ceux qui prennent la peine de questionner nos élus.

Excellent WE ensoleillé et à bientôt.

jeudi 24 juin 2010

118 - CPAS : un service souvent méconnu

Le CPAS (Centre public d'action sociale) est souvent méconnu. Il remplit pourtant des missions variées, basées sur la solidarité et visant l'intégration sociale. A Montigny-le-Tilleul il ne s'agit pas d'assistanat ! Quelques chiffres pour nous en convaincre.

- En 2009 la commune intervient pour 1.047.000 € dans le budget du CPAS. Cela représente un peu plus de 26% des recettes du CPAS.

- 1606 demandes traitées en 2009, contre 1190 en 2008. On observe un accroissement de 31% en 4 ans !


Les services rendus sont variés :

  • Le service social représente la mission première du CPAS : octroi du revenu d'intégration à 38 personnes en moyenne par mois, intervention dans les frais d'hospitalisation et de médicaments, aides alimentaires, frais d'hébergement de personnes âgées en maison de repos,...
  • Accueil des demandeurs d'asile via les ILA (Initiatives locales d'accueil)
  • Service d'aide aux familles : 9073 heures prestées en 2009, contre 2024 heures en 2007
  • Distribution de repas à domicile : 42 repas servis par jour
  • Service d'aides ménagères : 80 familles en ont bénéficié en 2009
  • Buanderie sociale : 18 personnes bénéficient chaque mois de ce service qui donne de l'emploi à deux personnes à 1/2 temps
  • Transport social : 88 transports mensuels pour 23 personnes
  • Soins à domicile : plus de 20.000 soins réalisés en 2009 - En lien avec le vieillissement de la population et le maintien prolongé à domicile
  • Insertion : mise au travail de 37 bénéficiaires du revenu d'intégration et octroi de "petits" boulots divers (jardinage, petites réparations, ...)

Bref, un travail de qualité réalisé par une équipe engagée. Un travail de plus en plus indispensable : la crise se traduit pas une paupérisation accrue ! Au même moment certains font tomber le gouvernement pour de sombres raisons électoralistes.


samedi 19 juin 2010

117 - Entendu au dernier conseil communal

La réunion du Conseil communal du 17 juin commença par des félicitations à Anthony Dufranne, élu député fédéral lors des récentes élections. Je lui souhaite un mandat fécond et j'attends de lui un travail construit et utile. Sans détour, et comme tant d'autres, j'attends autre chose que la position trop discrète qu'il adopte au conseil communal depuis qu'il est dans l'opposition.

L'ordre du jour est fourni, et mes questions nombreuses : le conseil se prolonge jusqu'à 22h, un petit record à Montigny. Le tout est intéressant et dense. Un vrai travail politique !

Dans les semaines qui viennent je développerai plusieurs sujets via mon blog :

  • Le compte 2009 du CPAS et son rapport d'activité argumenté et précis
  • Le compte 2009 de la Commune qui n'a fait l'objet d'aucune présentation construite
  • La modification budgétaire n° 1 votée à l'unanimité : comme quoi "opposition" ne rime pas avec "désaccord systématique"
  • Le vote des ordres du jour des assemblées générales des Intercommunales, même celui d'une intercommunale qui a déjà eu lieu : un comble !
  • Mes questions précises aux administrateurs de l'ISPPC (Intercommunale de santé publique du pays de Charleroi) et de l'ICDI (Intercommunale de collecte et de destruction des immondices de Charleroi) : étonnant ...
  • Le rapport d'activité de notre Conseil consultatif de la personne handicapée : bien, mais peut faire mieux et surtout plus !
  • La nouvelle clef de répartition entre communes associées des frais d'exploitation de l'ICDI. Un débat technique entamé à mon initiative au Conseil communal il y a précisément un an. Je me suis fait crosser parce qu'à l'époque j'en ai parlé à la presse. Aujourd'hui tout le monde s'en félicite.
  • La procédure de désignation d'un nouveau directeur à l'académie de MLT
  • Le renouvellement indispensable des conseils de participation des écoles communales : il devait avoir lieu il y a 8 mois. Il est temps de se mettre en ordre !
  • Puisque nous sommes membres de l'AG de la SRWT (Société régionale wallonne des transports) mon interpellation sur les difficultés rencontrées par des élèves de l'enseignement spécialisé pour se rendre à l'école. Une situation proche de la maltraitance !

Et puis une confirmation évoquée sur le ton humoristique : MR et cdH formeront bien la prochaine majorité communale à Montigny-le-Tilleul et Landelies après les prochaines élections de 2012.

Je suppose que plus personne n'en doute. Et si c'était le cas je peux fournir sur demande le texte de cet accord conclu en ... juin 2005.

Un tel accord préélectoral ne me dérange pas, à condition qu'il soit rendu public et que l'électeur sache pour qui et pour quoi il vote.

Bon Weekend. Bonne fête de la musique à tous !

samedi 12 juin 2010

116 - Les "encombrants" de la politique

Dans Le Soir de ce samedi 12 juin est publiée une "Lettre à nos citoyens qui en ont marre". Elle est signée par une centaine de personnalités belges de tous horizons : culturel, sportif, scientifique, monde de l'entreprise, du cinéma, de la recherche, du journalisme, ...

Parmi les signataires on dénombre Adrien Joveneau, Corinne Boulangier, Deborah François, Jaco Van Dormael, Enzo Scifo, Marka, Pierre Kroll, et tant d'autres ! Que disent-ils ?

"... Nous avons tous finalement décidé d'aller voter dimanche prochain... Fondamentalement, nous pensons que l'abstention n'est pas la meilleure manière d'exprimer notre "ras-le-bol" dans un contexte où se joue le sort de la Belgique...Qu'on le veuille ou non, ce sont les élus qui vont s'occuper de nos problèmes fondamentaux et nous n'avons pas envie de laisser d'autres choisir pour nous ceux qui demain dirigeront le pays !"

Je partage cet avis, même si je ne peux m'empêcher d'interroger certaines pratiques que j'appelle "les encombrants de la politique".

Le mot est très explicite : il s'agit de pratiques qu'il faut évacuer parce qu'elles encombrent. Un peu à l'image des "fonds de grenier" dont on doit se débarrasser afin d'y voir plus clair. Trois exemples.

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  • Placer sur une liste des candidats dont on sait à l'avance qu'ils ne siègeront pas s'ils sont élus
--> C'est évidemment tentant de faire appel à de "grosses cylindrées" pour gonfler un score électoral. Tous les partis font de même. La seule façon d'empêcher cela est de légiférer : obliger un candidat de siéger là où il est élu en dernier lieu !
  • Faire appel à des candidats "attrape-voix" : ils n'ont pas de réel projet politique, mais bénéficient d'un capital sympathie ou d'un réseau intéressant
--> C'est réduire l'électeur à quelqu'un qui doit être séduit pour un joli minois, ou par d'autres artifices. Et quand ces personnes sont élues ... on se plaint de l'incompétence de certains représentants politiques !
  • Pratiquer la langue de bois : parler pour ne rien dire, répondre sans aborder aborder le cœur de la question, tourner autour du pot de peur de dire quelque chose de déplaisant
--> L'art de la communication prime aujourd'hui sur le contenu du message. La séduction l'emporte sur la réflexion ! "L'image a remplacé le message" dira Philippe Maystadt.

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“ Quand j’étais ministre, la politique, c’était encore des idées. Je passais énormément de temps à expliquer, à persuader, à convaincre pourquoi, par exemple, il fallait absolument assainir les finances publiques, réduire le poids de la dette, pourquoi les critères de Maastricht n’étaient pas une imposition de l’extérieur mais une nécessité intérieure.
Pratiquement tous les soirs, j’allais expliquer cela, parfois dans des petites salles. Aujourd’hui, tout est différent. Dans l’univers hypermédiatisé, les hommes et les femmes politiques doivent toucher, émouvoir, faire impression, attirer la sympathie.
Avant, la politique, c’était surtout un débat. Aujourd’hui, c’est devenu, me semble-t-il, une sorte de beauty contest, de concours de beauté… ! ”

Philippe Maystadt admet pourtant qu’il y a des exceptions. Dont Herman Van Rompuy !

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Pour conclure (provisoirement) je me risque à un parallélisme un peu dure :

Soucieuse de limiter la production de déchets et d'inciter au tri sélectif, la Région wallonne impose aux communes une taxe sur les déchets qui applique le principe du pollueur / payeur.

Exerçons notre droit de vote pour favoriser le tri sélectif, taxer les pollueurs, et évacuer les encombrants !

L'image est forte, j'en conviens, mais elle dit bien ce qu'elle veut dire !

Exerçons notre droit de vote pour soutenir des projets cohérents et choisir des personnes responsables, capables de les porter !

A bientôt. Et ... bon vote !


dimanche 6 juin 2010

115 - La culture au rapport

Pour la deuxième année consécutive l'ordre du jour abordait le rapport d'activités d'ICML (Initiatives culturelles à Montigny et Landelies).

Quelques remarques de forme d'abord :

  • En 2009 c'est la Présidente d'ICML qui avait présenté le bilan de sa Commission : objectifs, réalisations, financement, perspectives, ... En 2010 un document de 2 pages 1/2 se trouvait dans les dossiers. Et pas de présentation publique en séance du Conseil.
  • C'est tant pis pour les conseillers qui n'ont pas lu le dossier ! Mais c'est surtout dommageable pour les quelques concitoyens qui assistent "courageusement" aux réunions. Ils sont en moyenne 5-6 ! A force de ne pas les concerner ils ne viendront plus et on finira par travailler à huis clos !
  • En 2009 nous avions reçu les comptes financiers avec les comparaisons entre les dernières années. Cette année : aucun chiffre ! Secret défense...
  • Vous comprendrez mon souci de mener la politique autrement !

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Quelques réactions de fond

D'abord des félicitations : le programme concocté par la Présidente et son équipe est varié et de qualité. Ce qui fit dire à la bourgmestre qu'on avait une bonne échevine de la Culture.

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Réflexion sur la participation

  • 5 spectacles ont attiré du monde : William Duncker, Pie Tshibanda, Slumdog millionnaire, L'école ds chèvres à pull et le Théâtre à l'école. Les 8 autres manifestations ont rassemblé entre 30 et 90 personnes. Bien sûr nous devons faire la promotion d'artistes et de spectacles moins porteurs médiatiquement, mais un effort supplémentaire doit être fait en matière de publicité.
  • J'ai donc renouvelé ma proposition d'augmenter la fréquence de parution de l'Info contact communal. Nous devons passer à 6 parutions annuelles (au lieu de 4), et pourquoi pas à une parution mensuelle, comme dans tant d'autres communes. Nos finances confortables le permettent ! Mais je ne relève pas de volonté politique à ce propos.
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Réflexion sur la politique des prix

  • Fin 2008 ICML disposait de réserves financières étonnantes : 8.697 € de solde des années précédentes, 4.694 € non utilisés de l'enveloppe annuelle octroyée par le CCRC (Centre culturel régional de Charleroi) et 1.150 € de recettes de l'année en cours, soit 14.541€ au total.
  • Cette année, comme dit plus haut, nous n'avons reçu aucun chiffre pour 2009 !
  • Deux propositions :
  1. Dans la mesure où l'offre culturelle est suffisante à Montigny et qu'il n'y a dès lors pas lieu d'organiser plus de manifestations --> revoir à la baisse la politique des prix d'entrée
  2. Soutenir davantage les associations culturelles de l'entité en revoyant à la baisse les prix de location des salles (actuellement 300€ pour un WE au Foyer culturel)
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L'équipement technique du Foyer culturel

L'échevine de la Culture en avait fait une priorité de son programme politique ... avant les élections communales de 2006. Aujourd'hui rien n'a encore été réalisé.

On évoque depuis quelques mois l'amélioration de l'équipement "Son". Mais rien en matière de "Régie lumière".

Pas de structure supplémentaire pour fixer des accessoires au-dessus de la scène, pas de tentures latérales, pas de jupe de scène utilisable (elle est proprement pliée dans le local technique me dit-on, mais personne ne l'utilise ! ...)

Cela dénote un manque d'ambition. Les associations culturelles de Montigny qui se produisent dans d'autres entités peuvent témoigner de la pauvreté des installations dans notre commune.

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La politique culturelle pour les jeunes

Les propositions faites aux ados connaissent peu d'engouement et sont systématiquement annulées. Mais aucune structure de dialogue avec les jeunes n'existe dans notre commune.

Depuis 2007 le Collège prévoit un budget pour lancer une Commission consultatives de la Jeunesse, ainsi qu'un Conseil communal des enfants. Trois ans et demi plus tard, comme sœur Anne, je ne vois rien venir. C'est désespérant !

Sans compter le tour de force que constitue l'organisation d'un festival musical par les Guides à Montigny-le-Tilleul.

Je sais bien qu'il faut s'assurer que des normes de sécurité draconiennes soient prévues. Je sais aussi qu'en cas d'incident la responsabilité du Collège risque d'être engagée. Et donc je comprends bien que la rigueur et l'exigence dans l'organisation d'une telle manifestation doivent être maximales. Mais !!!

Les échos qui me reviennent font apparaître du découragement chez les organisateurs : ils ne ressentent pas de réelle volonté politique pour que cette manifestation assez unique soit encore organisée dans notre commune.

"Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît a toujours tort." disait François Mitterrand.

D'accord ou pas d'accord : n'hésitez pas à réagir.

Sur ce, bon weekend et à bientôt !



mercredi 2 juin 2010

114 - Dépenses inutiles à l'ISPPC (Le Soir)

Article paru dans Le Soir du 26 mai 2010 sous la plume de Didier Albin

Un règlement de 89 pages envoyé dans… 4.000 recommandés

Charleroi ISPPC

La semaine dernière, les membres du personnel de l’intercommunale de santé publique du pays de Charleroi (ISPPC) débrayaient pour revendiquer le retour des nominations au sein de leur entreprise publique. En cause : le manque de moyens financiers, selon la direction.

Mais au même moment, l’ISPPC consacrait quelque 33.000 euros à l’envoi à tous ses travailleurs du nouveau règlement de travail, sous pli recommandé. Un gaspillage à mettre au compte des dépenses inutiles, selon le conseiller communal indépendant de Montigny-le-Tilleul Francis Bruyndonckx (ex-CDH), qui a demandé au dernier conseil communal une intensification des contrôles des administrateurs locaux.

C’est bien un gaspillage : 4.000 recommandés ont été adressés au tarif unitaire de 7,55 euros, compte tenu du poids. C’est que l’enveloppe contenait un volume inconsidéré de papier : la reproduction des 89 pages du règlement a donné lieu à pas moins de… 356.000 photocopies.

« Un vrai gaspi ! », s’énerve Bruyndonckx, qui assure que « la loi n’impose pas une telle démarche et exige simplement que lors de son engagement, le membre du personnel signe un accusé de réception attestant qu’il a reçu les dispositions internes de l’entreprise organisant le travail. Par la suite, il suffit d’afficher aux valves les modifications ».

Le secrétaire général de l’ISPPC Alain Dugaucquier n’a pas voulu prendre le moindre risque : « En cas de litige, le tribunal exige l’opposabilité du règlement de travail, nous devions informer nommément l’ensemble de notre personnel des nouvelles dispositions. Organiser sur nos 23 sites pour 4.000 agents une remise des documents avec accusé de réception eût été trop compliqué compte tenu des absences, maladies et congés. »

Francis Bruyndonckx, qui a reçu le plein soutien de la bourgmestre montagnarde Véronique Cornet (MR), estime qu’une telle procédure aurait fait épargner 90 % de la dépense à l’ISPPC. Et donc aux communes qui, au final, paient la facture.