jeudi 20 mai 2010

111 - Nous irons voter le 13 juin

La chute du gouvernement fédéral est une véritable catastrophe, dont on ne mesure pas encore les conséquences.

  • L'image de la Belgique en prend un sacré coup sur la scène internationale, au moment où elle doit assumer la Présidence de l'Europe. Au moment aussi où elle pouvait faire bénéficier les 27 de ses talents d'habiles négociateurs, rompus à l'exercice du consensus
  • La crise économique et financière frappe rudement. Nos concitoyens les plus fragiles vont la subir de plein fouet, entrainant par la même chômage, pauvreté, surendettement, ...Les conséquences sur l'emploi et sur la vie des entreprises sont énormes.
Nous avions besoin d'un gouvernement fort, de responsables politiques courageux. Voilà qu'ils se séparent sur un constat d'échec ... lié à des problèmes communautaires anciens. C'est à ne rien y comprendre.

On se rejette la faute en s'accusant tour à tour d'intransigeance, de lenteur, d'extrémisme, de visées électoralistes, ...

Comme dans toute dispute il y va de la responsabilité de chacun. Les uns ont bloqué toute possibilité de réforme sérieuse de l'État, les autres sont obnubilés par des symboles et par la crainte de disparaître de l'échiquier politique.

Une conséquence dont on n'a pas encore pris la mesure est la perte de confiance dans la capacité des politiques à trouver des solutions durables. Il existait déjà un fossé entre la population et la classe politique. Je crains qu'il se soit sérieusement élargi.

Un récent article paru dans le Journal En Marche du 6 mai 2010 résume la situation. Il est signé Alda Greoli, secrétaire générale des Mutualités chrétiennes et ancienne député cdH.


"Nos responsables politiques ont une réelle conscience de la réalité de vie et, dans leur toute grande majorité, ils font tout ce qu'ils peuvent pour répondre aux difficultés rencontrées. Malheureusement, cet effort collectif est de plus en plus mis à mal par la dérive marchande de la fonction politique.

Aujourd'hui, la raison fait place à l'émotion, le superficiel l'emporte sur l'essentiel, la conquête des parts de marché électoral se substitue à la recherche du bien commun, la compétition empêche toute coopération. Cette marchandisation de la fonction politique rend impossible les indispensables consensus basés sur une capacité à prendre de la hauteur, à avoir une vision large et à long terme.


Cela conduit à des évolutions qui discréditent la fonction politique: des responsables politiques se comportent non plus comme des entrepreneurs ou des porteurs de projets mais comme des financiers dont le profit est la motivation première. Le rapport avec le citoyen électeur devient essentiellement de la communication médiatique, et le souci d’exister médiatiquement empêche de prendre le temps nécessaire pour la réflexion, l'écoute, l'échange et le débat, qui doit permettre la compréhension et le compromis."


Dure, mais tellement vrai ! Je ne veux pas avoir raison à tout prix. N'empêche il est temps de conduire La politique autrement. C'est ce qu'ont compris quelques jeunes responsables politiques francophones. On nous dit qu'ils envisagent la création d'une plateforme politique qui transcende les partis. Voir La Libre Belgique d'hier !

Bien sûr qu'à 3 semaines du scrutin ils ne vont pas confirmer l'information. Mais, si c'était vrai, ce serait une bonne nouvelle.

En attendant, nous irons voter le 13 juin. Avec la volonté cette fois d'attribuer notre voix aux représentants qui privilégient la recherche du bien commun.

Alda Greoli termine son article sur ces mots :

Nous irons voter parce qu’il s’agit de prendre nos responsabilités!

Mais nous veillerons à rechercher ceux et celles qui, sur les listes, auront le courage de se donner, voire de s’oublier pour le projet commun!


A bientôt. Pour des nouvelles de Montigny et de Landelies. Ce soir : Conseil communal !!!

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